Après l’action…

Cette fin de master aura été pour moi un véritable combat de titan !

Rétrospective :

Bien qu’étant le nez dans le guidon, dans l’action toute l’année, j’ai pu observer un certain nombre d’éléments  me permettant de transformer mes représentations, modifier ma conception de l’apprentissage, acquérir de nouvelles connaissances en pédagogie, en ingénierie de la FOAD, médiatisation, outils du Web 2.0… Il me semble important, aujourd’hui, de procéder à l’analyse de ces éléments :

La formation à distance :

Tout un apprentissage ! Lorsque j’ai commencé à rechercher une formation sur l’ingénierie pédagogique multimédia, j’ai tout d’abord été très intéressée par un Master se déroulant en présentiel à l’UFR Sciences de l’Éducation de l’Université de Provence. Étant en formation continue et ne pouvant bénéficier d’un CIF, cette solution était la plus facile pour moi, un aménagement des cours étant possible. Il se trouve que ce Master était supprimé à la rentrée 2012. J’ai alors poursuivi mes recherches et ai pensé à une formation à distance : quoi de mieux, pour apprendre l’ingénierie à distance, que d’expérimenter soi-même la formation à distance ?

Maintenant que la fin de cette formation approche à grands pas, je mesure le chemin parcouru, ai pleine conscience des enjeux, des limites, des éléments à prendre en compte en ingénierie de la formation à distance. Le premier point concerne l’implication très forte que demande ce type de formation par l’apprenant. A ce niveau, la motivation, l’organisation personnelle, le développement d’une méthodologie de la formation à distance sont essentiels. Ayant un projet professionnel clairement défini, une volonté très forte de me former à l’ingénierie de la FOAD, je pensais, au départ, que je n’aurai aucun mal à suivre cette formation en master AIGEME. J’ai pourtant été confrontée à plusieurs problèmes, que j’ai dû régler afin d’arriver au bout de cette formation : gérer mon temps, prioriser certaines actions au détriment d’autres actions, pallier le manque de communication, créer des liens avec les autres étudiants, malgré la distance, afin de ne pas décrocher…

Ces éléments sont évidemment à prendre en compte dans la mise en place d’un dispositif de formation à distance et ma propre expérience a soulevé en moi plusieurs interrogations : comment puis-je concevoir un dispositif de FOAD efficace dans mon CFA en prenant en compte cette implication très forte de la part de mes apprentis ? Un dispositif de formation hybride, alliant périodes en présence et à distance, est préférable. Un accompagnement très important des apprentis est nécessaire si l’on veut que ces derniers s’approprient le dispositif, restent impliqués.

Le travail « collaboratif » :

Un certain nombre de travaux de ce master étaient des réalisations en groupes. Le fait de travailler à plusieurs est indéniablement beaucoup plus riche et constructif. Échanges nombreux de pratiques, de points de vue, discussions informelles permettant de s’interroger davantage sur ses représentations, de véritables conflits cognitifs parfois mais qui assurent néanmoins une progression, un enrichissement de ses propres connaissances à travers soi, les autres, l’environnement…

Je me suis toutefois posée énormément de questions sur le fameux terme « collaboratif ». La plupart des travaux réalisés en groupes ne relèvent pas, pour moi, du « collaboratif ». Nous coopérions certes, chacun ayant une partie de la réalisation à effectuer, nous rassemblions nos travaux individuels, procédions à quelques remaniements pour arriver à une réalisation « collective ». Ce qui m’a souvent gênée est le fait que nous ne construisions pas vraiment ensemble, en fin de compte, ce qui aurait nécessité l’élaboration d’un travail véritablement commun, généré par l’élaboration d’un consensus, un accord entre tous les membres du groupe, le collectif primant sur l’individuel. Peut-être est-ce le fait qu’étant « distants » les uns des autres, la recherche de consensus s’avérait trop difficile ? Ou le fait que nous étions pris par le temps ? Que nous ne sommes pas forcément prêts, en tant qu’individus, à accepter le consensus ?

Toujours est-il que j’ai eu la même réflexion en mettant en place mon projet au CFA avec le groupe de travail que nous avons constitué. Il m’est alors apparu évident que nous devions vraiment travailler de manière collaborative, le but étant de rechercher le consensus, au nom du collectif. La conception du dispositif ne peut se réaliser autrement que de cette manière, si l’on veut l’adhésion de tous.

Individualisation

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